maîtrise d’ouvrage :
Conseil Général du Puy-de-Dôme

programme : musée et centre de recherche archéologique (salle d’exposition permanente, salle d’expositions temporaires, réserves, atelier pédagogique, dépôt de fouilles, administration et services).

• surface hors œuvre nette : 3700 m2
• coût de la construction H.T. :
  4 890 000 euros  (2002)
• coût/m2 HON HT : 1321 euros
• architecte - SCPA Bapst & Pantz
• muséographie : Itinérance
• BET structure : ITC
• BET fluides : Louis Choulet
• économiste : Philippe Talbot et associés

projet non retenu

présentation

Le projet du Musée Départemental de la Céramique de Lezoux s’installe sans vergogne sur les traces du passé. Il réinvestit la cour en y installant le centre de recherche archéologique, le dépôt de fouilles et les réserves du musée dans un processus similaire au fonctionnement de l’ancienne Manufacture Bompard, et projette en prolongement du bâtiment des fours un bâtiment d’accueil ayant « pignon sur rue » dans l’exact épanelage du précédent affirmant la création d’un équipement public à vocation muséale. Ce dispositif inverse donc le schéma proposé dans le programme en mettant en évidence un devant, le parvis d’accés au musée orienté sud, et un derrière, la cour du musée. La cour est conservée « dans son jus », cernée par les bâtiments existants fidèlement restaurés, elle constitue le point final de la visite en tant que témoignage de son activité passée et présente. Un nouveau bâtiment abritant le dépôt de fouilles et les réserves du musée est implanté en lieu et place de l’ancien bâtiment 2. Trait d’union entre bâtiment sur rue et bâtiment des fours il impose sa tranquille évidence de bâtiment à usage de stockage. Le musée occupe la totalité du bâtiment des fours.

Le bâtiment d’accueil se connecte à l’ancien par l’intermédiaire d’un « joint creux » vitré. L’accés principal au musée est localisé à la jonction de ces deux volumes. C’est une grange, « encombrée » seulement par un volume unique abritant l’accueil, l’escalier etdifférents services. Le pignon du bâtiment des fours est évidé, laissant apparaître le four No2 dans toute sa hauteur. La salle d’exposition temporaire est implantée côté rue, séparée de l’accueil par le plateau libre de la cafétéria. Une transparence est ménagée vers la cour du musée, lieu de repos et de détente à l’ombre des maronniers et des platanes. La grange entièrement réhabilitée abrite les services pédagogiques. Son toit, percé dans sa partie centrale dessine une sorte de patio, lieu de pratique d’activités pédagogiques extérieures autour duquel s’organisent les différents services. Le parcours de visite s’effectue en boucle depuis le premier étage auquel on accède par une passerelle lancée sur le vide au dessus de l’accueil. Le traitement architectural respecte le processus de stratification rencontré dans la plupart des bâtiments ruraux, l’efficacité primant sur les « effets de style ». Ainsi les deux bâtiments créés sont implantés  logiquement par rapport aux existants et les raccords soigneusement traités pour ne pas dénaturer la réalité constructive de ceux-çi.  Ces deux granges sont recouvertes d’acier Corten, les façades entièrement  vitrées à rez de chaussée sont protégées par des panneaux coulissants  persiennés  réalisés également en Corten.