LE DÉVELOPPEMENT DURABLE, LE LOGEMENT SOCIAL & L’ARCHITECTE

“AU SECOURS !!!!”
Depuis quelques années, notre activité s’est vue transformée par un afflux massif de réglementations bureaucratiques de toute sorte, dont l’application est censée améliorer le mieux vivre des habitants, en réduisant leurs consommations tout en les enfermant dans des enveloppes de plus en plus étanches, symbole parfait de notre société.
L’architecte est donc devenu un super-flic dont la marge de manœuvre s’est vue réduite comme une peau de chagrin (CQFD), assisté en cela par l’ensemble des contrôleurs patentés qui lui sont imposés par la loi. Ajoutons à cela le recours obligatoire aux bureaux d’études qui, au fil des ans, se sont totalement désintéressés de leurs missions pour devenir des multinationales, machines à fric dont le seul intérêt pour le bâtiment s’appelle rentabilité, et nous obtenons un portrait peu enviable de notre nouvelle profession..

À LA MARGE
Pour subsister et conserver à son métier (sa vocation….) un reste d’intêret, l’architecte doit donc, tel Jean-Claude Killy, slalomer entre toutes les portes qui jalonnent son parcours, à l’affut d’un interstice dans lequel il pourra se glisser pour tenter d’apporter une éventuelle valeur ajoutée à des projets totalement figés par le dictat des réglementations.

MAIS NE DÉSESPERONS PAS
Si les normes précitées visent à enfermer le concepteur dans un carcan absurde, force nous est de constater que l’émergence d’un véritable phénomène d’écologie politique, qui semble faire depuis quelques temps son chemin dans les consciences françaises, point de départ d’une nouvelle manière de concevoir le logement collectif.
Des usages que l’on croyait surannés refont surface, basés principalement sur une approche plus collective du logement. Notre approche conceptuelle cherche donc à valoriser de tels espaces, visant à une plus grande mise en commun et une optimisation des usages.
Par exemple, les locaux imposés par la norme, tels que les locaux vélos et voiture d’enfant, sont systématiquement valorisés dans leur position et leur éclairage naturel. Il nous est arrivé ainsi de proposer, moyennant un agrandissement des ascenseurs, des locaux vélos en étage, accessibles uniquement par les habitants des paliers concernés.