PROFESSION ARCHITECTE

Avertissement : Toute ressemblance à des faits ou des personnages existants ou ayant existés ne serait que pure coïncidence.

On distingue dans notre profession un certain nombre de morphotypes, mais je m’attacherai ici à décrire plus précisément l’espèce la plus caricaturale d’entre eux, qui depuis bien des années fait un tort considérable à un des plus beaux métiers du monde, mais également et surtout, au paysage français…

Cette espèce, malheureusement trop souvent rencontrée, c’est celle des combinards, des magouilleurs, de ces gens qui ont tellement peu de confiance dans le talent qu’il n’ont du reste pas, qu’il préfèrent, en voilant leur probité d’un mouchoir sale, accéder à la commande par les moyens les plus vils qu’on puisse trouver dans l’arsenal de la compromission. Il est vrai que ces architectes, je répugne à utiliser ce mot pour les nommer, disposent d’un nombre considérable d’outils à leur disposition :

D’aucuns se feront élire à la présidence d’un syndicat professionnel, d’autres mettront en avant leur implantation locale comme si ce critère pouvait représenter un quelconque gage de qualité….Il est vrai, cependant que le cassoulet est meilleur à Toulouse et Castelnaudary et que les cerises sont excellentes à Montmorency (les navets aussi). En matière d’architecture, la démonstration est moins flagrante voire opposable aux produits régionaux. Un architecte bien implanté, (Rotary, Lion’s, golf, comités de soutien  et messes le dimanche matin), peut être en effet responsable, dès lors que son talent est inversement proportionnel à son entre-gens (entrejambe ????), du massacre du paysage urbain sur lequel il s’estime être le seul à avoir droit de vie et de mort.

D’autres enfin iraient même, bien que je n’ose imaginer cette hypothèse, jusqu’à présenter ce qu’ils imaginent être un projet en amont de la réunion du jury de concours pourtant à priori anonyme.

Il paraîtrait également que certain(e)s architectes n’hésiteraient pas à user de leurs sexes, à défaut de leurs charmes, pour arriver à leurs fins lorsque les dates de péremption de leur physique, à l’instar de leur production architecturale, ne sont pas encore trop dépassées.

C’est ainsi qu’à la surprise générale peuvent parfois se glisser par effraction ou par hold-up, dans une sélection de bonne tenue, des candidats qui n’auraient même pas leur place dans une cession de TPFE (travail personnel de fin d’études) des écoles d’architecture….

Enfin, à l’issue du concours et pour peu que les manœuvres évoquées ci dessus n’aient pas porté les fruits espérés, ces médiocres seraient prêts à attaquer le jugement d’un jury impartial ou du moins insensible à ces piètres manigances, jugeant avec l’aveuglement que seule la bêtise peut leur conférer, leur projet supérieur à celui désigné lauréat….