PAUVRE ZHERFUSS


Comment un choc émotionnel peut être responsable d’un accident de la route !

Les nombreux parcours que j’ai effectué dans ma jeunesse entre la banlieue nord et les puces de Clignancourt, à l’époque ou l’architecture ne faisait pas partie de mes préoccupations premières, étaient toujours marqués par la contemplation du fameux bâtiment SIEMENS, fasciné que j’étais alors par ce magnifique exercice d’équilibrisme, par la verticalité des suspentes combinée à l’horizontalité de la structure dans un savant assemblage digne d’un des plus grands architectes de l’après-guerre. Quelle n‘a pas été ma stupéfaction de découvrir la piètre réhabilitation de cette icône de l’architecture moderne, ou toutes les composantes de ce chef d’œuvre ont été gommées dans un vocabulaire branchouille avec les inévitables boîtes fabriquées par des zélateurs de « sketchup », le logiciel à faire des projets sans plans ni coupes…. On m’objectera bien sûr qu’il était impossible de contourner les impératifs liés à la multitude de réglements drastiques nés de l’imagination fertiles de nos bons vieux bureaucrates, et que ce bâtiment était une épave thermique, tout comme la maison de l’Iran de Claude Parent et André Bloc pour laquelle je nourris de très vives inquiétudes…. A l’époque ou le choix de la moindre couleur d’huisserie, doit passer sous les fourches caudines des ABF dès lors qu’on intervient dans leur secteur si jalousement gardé, ont peut se poser légitimement la question de l’absence de protection de ces splendides bâtiments qui disparaitront bientôt tous sous un épais manteau dissimulant à tout jamais leur magnifique académie.

Au secours Aurélie !!!!!!

Cité de l'architecture et du patrimoine - Archives d'architecture du XXe siècle - Photo Michel Moch